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Whyte Sands : « On ne cherche pas à être les puristes d’un genre qui a déjà eu son heure de gloire…»

Placé sous l'étoile psychédélique des années 70's, Whyte Sands marque l’union de Théophile, Julian et Tino, trois amis qui actualisent avec brio leur héritage Rock & Folk dans un premier EP [Landscapes, 2018]. Nous les retrouvons autour d’une bière pour parler du prochain album, des hippies et de Giverny.


Salut les gars, c’est quoi votre album du moment ?


Tino : En ce moment, j’écoute beaucoup l’album Forever Dolphin Love de Connan Mockasin.

Julian : Je dirais The Party, l’album d’Andy Shauf.

Théophile : Plus un pour Andy Shauf.


Où et comment vous-êtes vous rencontrés ?


Théophile : J’ai d’abord rencontré Julian avec qui on avait le projet de monter une formation avec des reprises blues-rock pour participer au festival Rock in the Barn (Giverny, Normandie, France). C’est là qu’on avait tous les deux fait nos premières armes avec d’autres groupes. On est tous les deux normands. Puis, très rapidement, on a rencontré Tino à Paris, on cherchait un claviériste pour le groupe, sauf qu’il est plutôt guitariste (rires).

Julian : Mais le groupe n’était pas encore défini, donc on l’a intégré à la réflexion pour finalement aller vers autre chose. Ça nous a permis de nous réinventer en créant un nouveau projet.

Tino : Oui et ça s’est cristallisé lors de notre premier voyage chez Théo à Giverny en 2017, où on est allés plusieurs fois. Le lieu est tellement particulier qu’on arrive à créer dans de bonnes conditions.


Qu’est-ce que cet endroit a de si particulier ?


Tino : Je dirais que c’est la façon dont la nature est intégrée dans l’espace…

Théophile : En fait, c’est un ancien atelier de peintre que mon père a réhabilité ; ça donne une ambiance vraiment unique. C’est de là que vient le nom de l’EP Landscapes, en référence au paysage et au psychédélisme qui s’encre souvent dans le thème de la nature.

Ça a l’air paradisiaque ! La couleur sonore de Landscapes est très marquée par le rock des années 70’s, avec des sonorités folk mais on y retrouve aussi des éléments de bossa nova dans les variations rythmiques de « Come On » par exemple…


Théophile : Ouais, bien vu… C’est vrai qu’on aime transiter vers d’autres genres et créer des effets de métissage. Ça correspond à une façon que l’on a d’écrire avec la volonté d’explorer d’autres paysages.

Tino : C’est intéressant de créer des ponts vers des genres qu’on n'attendait pas sur des titres de rock psyché comme la bossa, mais réinterprétés à la sauce Whyte Sands.


Vous avez un univers musical qui s’ancre dans les cultures hippies des années 70’s. Est-ce que vous acceptez l’étiquette de « hippies des temps modernes » ?


Tino : Il y a plus de hippies aujourd’hui… c’est impossible.

Julian : Après, c’est vrai qu’on est très influencés par cette époque, mais, nous, on essaye de faire quelque chose de vraiment spontané et qui tire plus vers la pop.

Théophile : On ne se pose pas la question. On a ce background qui est très présent mais aussi des références contemporaines. L’idée, ce n’est pas d’être les puristes d’un genre qui a déjà eu son heure de gloire, au contraire.


Parlons du clip de « Holy Grail » qui nous plonge en plein trip psychotrope...


Julian : Le réalisateur du clip [Clément Métayer] est un très bon ami qui a une personnalité particulière que l’on retrouve dans la vidéo. Il soutient le projet depuis le début.

Tino : Il a toujours une lecture psyché de nos musiques, je bosse avec lui depuis longtemps avec Polycool, et à chaque fois, il propose des idées de taré parce que lui même est un peu fou. Ce que j’ai bien aimé dans son travail, c’est qu’il arrive à mettre en avant le côté sérieux de la musique mais aussi à présenter un boys band dans son côté chaotique et débile (rires).

Théophile : Son intelligence a aussi été de réinterpréter la figure type du hippie aux cheveux longs pour les présenter comme des rois mages. Mais finalement, il laisse une grande marge d’interprétation à chacun.



Est-ce que vous avez un nouvel album dans les tuyaux ?


Julian : On vient tout juste de finir l’enregistrement de notre premier album qui sera composé de dix titres. On travaille beaucoup avec Clément Roussel qui a mixé l’EP. On est très contents du résultat.

Théophile : Sur l’album, Clément joue un rôle plus important, avec une vraie force de proposition, il nous aide dans le processus de création. On va travailler avec des guitares électriques et s’éloigner un peu de la folk.

Tino : C’est vrai qu’on se produit moins en live depuis un an, on a voulu se concentrer exclusivement sur la composition de l’album mais là on reprend du service !




Retrouvez Whyte Sands en live le 31 janvier prochain pour la soirée Fêlée #2 by Tourtoisie Music à l’Espace B.


Propos recueillis par Jules de Saint Michel

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