En attendant les retrouvailles avec les salles de concert, les foules transpirantes et des ambiances électriques, nous avons discuté avec Shaga qui devait performer à notre soirée Inseine le vendredi 29 mai, au Pop Up du Label. Ce jeune artiste de 24 ans nous raconte qu'elles sont ses influences, son univers, et ce qu'il a fait pendant son confinement.

Crédit : Solveig Jenselme
Hello Shaga ! Tout d’abord, peux-tu te présenter en quelques mots ?
Hello l’équipe. Je m’appelle Shaga. C’est une référence à Austin Powers, un film de Jay Roach sur un agent secret britannique un peu taré. Ça fait longtemps que je fais de la musique : j’ai été guitariste dans un groupe qu’on avait monté avec des potes. Et puis, je chantais en secret dans ma chambre, mais au début, je n’assumais pas trop. Un jour je me suis lancé et suis devenu le chanteur du groupe. On a fait beaucoup de concerts, et à la fin de cette belle expérience, j’ai commencé mon aventure en solo avec un premier projet de 11 titres, Eros, qui parle d’amour. En ce moment je balance pas mal de sons et clips en attendant le prochain EP.
En deux mots, comment caractériserais-tu ton univers ? Et quelles sont tes plus grandes influences ?
Mon univers musical, je dirais qu’il est énergique et coloré. Les productions sont entraînantes. Il est rare que je rap ou chante sur des morceaux lents. Même au niveau de l’image, j’aime quand ça pète. Je suis quelqu’un d’assez actif et j’ai besoin que ça se sente dans mes clips. J’ai envie de rester fidèle à moi-même. Ce besoin d’authenticité me pousse aussi à ne pas me mettre de barrière musicale : j’adore varier les ambiances d’un son à l’autre. C’est sûrement parce que mes goûts musicaux vont dans tous les sens. Historiquement, on va dire que c’est grâce à Nirvana que j’ai commencé la musique, grâce à Gainsbourg que j’ai écrit en français, et grâce à Kid Cudi que j’ai kiffé le hip-hop. Mais en ce moment, par exemple, c’est la scène trap/afrobeat que j’aime le plus. Il y a tellement de talents c’est incroyable. Rien qu’au Nigeria: Burna Boy, Rema, etc. Je me régale.
Tu n’as pas chômé car tu as sorti tous les dimanches d’avril un nouveau son accompagné d’un petit clip sur les réseaux, c’était prévu ou tu as décidé ça lors du confinement ?
Oui j'avais prévu ça avant le confinement ! J’avais envie d’envoyer du contenu de manière régulière sur 1 mois, sans me soucier forcément de la cohérence entre les sons, vraiment comme une série de singles, avec des clips simples, à la cool. J’avais déjà tourné les clips de “La Dose 1” et 4, et j’ai du tourner les 2 et 3 chez moi, c’est la seule chose qui a changé avec le confinement. Mais finalement, ce format convenait bien à la situation, les gens étaient contents d’avoir du son puisqu’ils étaient enfermés. J’ai d’ailleurs décidé de prolonger la série, pour vous mettre bien pendant l’été.
Malheureusement, ta participation à Inseine a dû être annulée mais tu nous as fait de plaisir de tourner une live session avant le confinement avec Tourtoisie music. Tu y chantes ton morceau “La Dose #4”, peux-tu nous parler de ce morceau et de la raison pour laquelle tu as décidé de nous l’interpréter ?
“La Dose #4” c’est le fruit d’une énième collaboration musicale avec mon producteur Yoan Oddfellow. Il résume bien mon état d’esprit. J’y parle de beaucoup de choses : la détermination à vivre de ma musique, l’amour, le besoin d’aventure. C’est comme une photographie de ma vie, un bilan où je fais le point sur ce que j’ai la chance d’avoir aujourd’hui, et ce à quoi j’aspire pour la suite.
Un mot pour finir ?
Merci à vous, et j’attends votre appel : dès que les affaires reprennent, je viens foutre le feu sur scène. Love.
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Propos recueillis par Tamina Manganas