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Odezenne : “Pouchkine”, Épicure sinon rien.

Dernière mise à jour : 12 mai 2022

Le 13 septembre dernier, Odezenne sortait un nouvel EP : 5 titres regroupés sous le nom de “Pouchkine”. Après leurs précédents albums & EPs, tous aussi bons les uns que les autres, ce nouvel opus était largement attendu. 



Sont notamment présents les titres Bleu Fuschia, Matin et Salope D’amour, qu'on avait déjà entendu en concert. Des morceaux prenants en live, qui ont pour points communs cette poésie dans le phrasé, dans les textes et les moments contés, accompagnée par des instrus aériennes, uniques par le fait qu’elles sont composées à partir d’instruments de tout âge et des quatre coins de l’Europe. Une réunion qui donne à Odezenne sa propre atmosphère et une scéno en concert splendide.


Finalement, on ne sait pas exactement pourquoi on aime ce groupe : c’est un tout. C’est spontané, authentique, c’est de “l’amour mes frères, c’est de l’amour mes soeurs”. Pour faire simple, un morceau d’Odezenne, c’est une piste de réflexion, où on prendra une phrase, une sonorité, un sens, qui nous collera  à la peau. Petit tour d’horizon de l’EP à présent ! 



Bleu Fuschia, et ses notes matinales. Un “Good Morning” endormi : la narration d’une routine, ordinaire, d’un employé au marché de Rungis. Une chanson triste, en accord majeurs, avec un refrain détaché “le ciel est triste, je trie des pommes” qui donne une éclaircie à des matins gris. Matin, ensuite, avec une ouverture sur des sonorités industrielles. Ôde à la vie, ôde à l’amour, ôde au temps qui passe et que nous passons ensemble. Un des textes les plus poétiques de l’EP. Une instru aux allures célestes qui évoque Souffle le vent, leur morceau le plus écouté. 


Les trois derniers morceaux illustrent parfaitement l’oeuvre d’Odezenne : une justesse dans la rythmique des mots choisis, et dans leur sens premier. 


Salope D’amour - entendu pour la première fois en novembre 2018 - où la réflexion est menée autour de ce qu’est une “salope”, le texte prend son sens dans un phrasé en deux temps. Pouchkine et sa narration comptée, comme une chanson didactique qui va crescendo sur la conclusion “C'est la routine user les heures/Avec un peu d'entêtement/Courber l'échine toucher le coeur/Se souvenir du présent”

Fin de l’EP sur Delta, rempli de rimes riches, en passe de devenir un nouvel hymne en concert, se terminant sur “douce nuit”. 


5 compositions qui filent comme une journée, comme le temps qui passe et qu’on se doit d’attraper. Notre conseil, et pour citer Épicure : “Hâtons-nous de succomber à la tentation, avant qu'elle ne s'éloigne.” Pour ce faire, il ne vous reste plus qu'à écouter Pouchkine !

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