Le jeune quintet indie-pop Parisien En Attendant Ana vient réchauffer notre mois de janvier avec la sortie de son second album tant attendu intitulé Juillet.
En Attendant Ana, c’est une histoire qui démarre assez typiquement pour un groupe de musique avec la rencontre de deux jeunes artistes dans un garage. Margaux (chant, clavier et guitare) et Romain (chant, guitare) pouvaient y passer des heures à composer des chansons. Cependant, le duo n’eut pas l’impact souhaité et les premières maquettes furent mises de côté… Quelques années plus tard, Pauline (batterie), Antoine (basse) et Camille (trompette) rejoignent le groupe, redynamisant alors un projet laissé, depuis trop longtemps, en jachère.
En 2016, les Parisiens d’En Attendant Ana sortent un premier EP totalement Lo-FI intitulé Songs From The Cave, enregistré en une seule journée sur un enregistreur TASCAM 4 pistes. Ils font alors de ce son à la fois âpre et clair leur marque de fabrique et enregistrent, deux ans plus tard, dans leur studio à Montreuil, leur premier album Lost and Found. Celui-ci sera fortement salué par la critique comme un savant mélange entre Velvet Underground et Electrelane.
Aujourd’hui, c’est avec la complexité de leur musique et la sophistication des arrangements qu’En Attendant Ana vient nous surprendre. Le quintet affirme son identité et sa singularité, mêlant la légèreté de la voix de Margaux aux riffs acérés des guitares. L’ensemble propulsé par la section rythmique d’Adrien (qui a remplacé Pauline à la batterie) et d'Antoine, le tout souligné par l’indispensable trompette de Camille.
Cet album comporte des titres aux répétions dissonantes quasi punk comme « Enter My Body (Lilith) » sur lesquelles viennent agréablement se tisser la trompette et la voix, apportant une touche d’espoir et de bonne humeur. D’autres titres comme « In/Out », dévoilé en single, se basent sur des rythmiques bien plus pop-rock, entraînantes et dansantes. À l’inverse, complétant la palette des émotions, des titres plus introspectifs et mélancoliques comme « From My Bruise to an Island » ou « When it Burnst » saisissent délicatement, puis crescendo, l’auditeur pour l’entraîner vers des horizons oniriques insoupçonnés.
D’ici quelques jours, le groupe se produire en live à la Boule Noire (Paris, 75018). Il reste encore quelques places à saisir : ne perdez pas une minute !
Rédigé par Lucas de Moidrey.