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Le 33 Tours de ALEX VAN PELT

Il y a cette mélodie qui vous plonge instantanément dans votre adolescence. Et celle qui vous fait faire un bond dans le futur. Il y a cette chanson qui vous évoque des moments heureux, vous procurant comme une sensation d’euphorie dont il devient difficile de se lasser. Il y a aussi cet.te artiste qui parvient toujours à vous réconforter, à vous motiver et vous accompagne dans votre vie… Personne n’échappe au pouvoir de la musique et aux émotions qu’elle nous procure, pas mêmeces talents émergent.e.s que vous ne connaissez peut-être pas encore. Pour apprendre à les connaître, nous avons donc décidé de les soumettre à un questionnaire un peu particulier : le 33 Tours de Tourtoisie Music.


Qui es-tu Alex Van Pelt ?

Salut, je m’appelle Alex Van Pelt, j’ai 30 ans. J’ai grandi à Annecy, petite ville paisible digne d’une carte postale qui cumule la présence d’un lac et de montagnes. Aujourd’hui je vis à Paris, ville lumière. J’ai commencé à faire de la musique dans le groupe d’indie rock Coming Soon à l’âge de 15 ans. Ensuite j’ai monté un duo plus expérimental et électronique qui s’appelle Mont Analogue et là je sors mon deuxième album en solo : Global Crush. Ça parle de rupture amoureuse, d’amour au sens plus collectif du terme, et de fin du monde. Je vais le jouer à la Boule Noire le 13 décembre, ça va être la fête ! J’ai monté un groupe exprès pour l’occasion !


Faisons un petit retour en arrière !

La chanson que tu associes à un moment heureux de ton enfance, et qui résonne

encore dans tes oreilles quand tu y repenses ?

C’est pas vraiment une chanson mais ça m’a quand même vraiment marqué. Quand on était petit avec mon frère on avait acheté les Sims, c’est le premier jeu vidéo auquel j’ai joué. On avait une toute petite salle avec l’ordinateur commun de la famille et on passait notre temps dessus en rentrant de l’école. Je me souviens de la musique du mode décoration, avec les violons, les pizzicatos et le lead de clarinette. Quand je la réentend aujourd’hui ça me met des frissons ! Après je me suis rapidement mit à essayer d’enregistrer des choses sur ce même ordinateur avec un micro pourri, et ce que je fais dans la vie aujourd’hui ça ressemble un peu à ces moments là, donc je crois que sans le savoir ça m’a bien influencé


L’artiste ou les artistes de ton adolescence ?

J’étais super fan de Jonathan Richman et du Velvet Underground quand j’étais au lycée. C’était le début de Coming Soon, on écoutait ça dans le van pendant nos premières tournées. Ça m’a marqué parce que c’était les premières fois que je partais faire des concerts : tout était nouveau, on rencontrait plein de monde et j’avais l’impression d’être une rockstar comme ces deux influences ! Depuis je reviens souvent vers Jonathan Richman ou le Velvet Underground, c’est un peu ma couverture chauffante et rassurante dans laquelle je peux me glisser quand j’en ai besoin.

C’est quoi le job le plus nul/marrant que t’aies déjà fait pour pouvoir investir dans ton

projet musical?

J’ai fait livreur de sushi, ça a pas duré très longtemps mais j’ai pas trop aimé. Il pleuvait tout le temps, je me suis fais renverser par une voiture, bref pas fou ! J’avais le droit de conduire un quad de temps en temps ceci dit (le patron était fan de quad et en avait acheter un pour les livraisons, allez savoir…)


Si tu pouvais emprunter un talent à quelqu’un.e, n’importe qui, quel serait-il ?

Là récemment j’ai pas mal réécouté Thundercat et regardé des lives de lui. Je me suis dit que ça devait être un petit plaisir d’être aussi à l’aise à la basse.


La meilleure époque musicale selon toi ? Pourquoi ?

Je pense qu’on est pas mal aujourd’hui. Tout le monde écoute de tout, c’est cool, ça permet de pas se cantonner à des genres précis et d’être plus fluide qu’avant je pense. La meilleure époque musicale sera dans le futur, j’ai hâte de voir où on va !


Le format audio que tu souhaiterais remettre au goût du jour ?

Le minidisc. On pouvait s’enregistrer et réaliser ses propres démos, c’était fou.


Et si on parlait de toi? Quels sont tes trois œuvres culturelles préférées ?

Le film qui m’accompagne depuis longtemps c’est Short Cuts de Robert Altman. Quand j’étais étudiant j’avais que ce film là en DVD. J’avais pas internet donc je le regardais en boucle. C’est un film choral avec plein d’histoires qui s’entrecroisent, basées sur les nouvelles de Raymond Carver (qu’il faut lire aussi, c’est trop bien !) Les couleurs, les décors sont magnifiques et les acteurs sont géniaux. J’ai un peu envie de vivre dans ces années 90 là et d’être une histoire du film moi aussi.

Un autre film auquel je pense souvent et qui m’a marqué c’est Fallen Angels de Wong Kar Wai. Il y a cette scène de moto dans un tunnel avec Only You des Flying Pickets comme musique par dessus, c’est incroyable comme c’est beau ! On a fait une reprise de cette chanson avec mon amie Norma pendant le confinement d’ailleurs, dispo sur soundcloud et Instagram :)

Sinon en BD j’adore Botomless Belly Buttons de Dash Shaw. Je l’avais acheté en Angleterre pendant une tournée, depuis ça me reste en tête.


La référence culturelle que tu places souvent dans tes chansons ?

Il y a un sample que je mets dans tout mes albums un peu comme une signature, mais que personne ne reconnaîtra je crois ! C’est un sample super court de l’anime Amer Béton. Si vous le trouvez vous gagnez mon respect éternel.

Question synesthésie : quelle est la couleur de ta musique ?

Vert un peu turquoise que j’aime appeler vert surf, comme sur la pochette de mon album.

Comment travailles-tu ? Comment survient ton pic de productivité ?

Souvent je marche en écoutant de la musique et j’ai des idées qui me viennent pour des paroles ou bien des mélodies de manière un peu aléatoire. Après je retourne vite chez moi, et je commence à enregistrer. Je m’arrête pas tant que j’ai pas quelque chose d’à peu près écoutable. Mais pour être honnête c’est vraiment par phase, il y a des moments où j’ai vraiment besoin d’écrire des chansons, et là j’enchaîne plein de morceaux d’un coup. Et d’autres où j’ai juste besoin de chiller et rien faire :)

Qu’est-ce que tu écoutes en pleine insomnie ?

Hiroshi Yoshimura - Music For Nine Postcards. Super doux.

La chanson pour réparer les coeurs brisés ?

The End of the World - Skeeter Davis. Ça fait pleurer mais ça fait du bien.



Ton guilty pleasure musical ? Et hors musique ?

Le concept de guilty pleasure existe plus trop aujourd’hui je crois, faut assumer ! Mais bon ce morceau c’est vrai que je le passe pas n’importe quand. C’est Home Sweet Home de Mötley Crüe. Et hors musique, c’est pas du tout un guilty pleasure mais je trouve personne qui me suit dans cette voie : je suis fan de la série Hercule Poirot.


Tourtoisie soutient les artistes émergent.e.s : à quel.le.s artistes souhaites-tu donner de

la force ?

Tous mes ami.e.s que je trouve incroyablement talentueux : Norma, Ben Lupus, Isla Oiseau, Bravo Tounky, Jazzboy, Demon V, World Brain, Kcidy, Ryder The Eagle, François Virot, Sierra Manhattan, , Neptune Football Club, Plein Soleil etc… je sais que j’en oublie plein, mais force globale !

C’était Alex Van Pelt pour le 33 Tours de Tourtoisie.

Retrouvez son dernier album Global Crush : Snowfalls in July - Alex Van Pelt | Save-It



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