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Last Quarter : "Le live est une bonne porte d’entrée pour nous découvrir"


Last Quarter, c'est avant tout une histoire d'apiculture. Ou de voyage cosmique. Ou de musique. En fait, on n'est pas très sûrs. N'ayant pas peur de puiser autant dans le metal que dans le blues, le groupe parisien sera à l'affiche de la soirée Fêlée du 31 janvier. L'occasion de discuter dans un bar du 12ème arrondissement pour percer leurs mystères à jour.


Crédit : Amy Tassery

Hello à vous trois. Commençons par le commencement : c’est quoi, au juste, Last Quarter ?


Quentin : On a toujours eu du mal à en définir le style. Pour le dire rapidement, c’est du hard rock psychédélique. On fait beaucoup de bruit, l’impulsion est presque tirée du metal ou du punk.


Pierre : On vient tous les quatre d’univers très différents. Notre batteur est très orienté vers le metal, Quentin est plutôt blues, moi plutôt rock des années 70 comme Led Zeppelin et Louis écoute plutôt du funk. Tout ça donne un cocktail difficile à définir, mais qui nous plaît bien !


Quentin : C’est la combinaison de ces sons complètement divergents qui est intéressante !


Vous vous décrivez vous-mêmes comme "4 troubadours passionnés d’apiculture". Troubadours, d’accord, mais l’apiculture ? Qu’est-ce que ça vient faire ici ?


Louis : On a une grande passion pour les abeilles, qui vient de notre souci de l’environnement. Tout ça est parti dans un grand délire qui est aujourd’hui devenu une petite signature Last Quarter. Ça n’a rien à voir avec ce que l’on joue mais ça nous fait rire ! On a un humour très étrange…


Pierre : On a poussé le vice jusqu’à composer une chanson qui s’appelle "Space Bee Keeper". C’est l’histoire d’un pirate de l’espace qui part à la recherche des abeilles disparues de la Terre. Et on en est assez fiers !



D’ailleurs, Last Quarter, ce nom, il vient d’où ?


Pierre : Ça rejoint notre humour un peu décalé…


Quentin : Honnêtement, ça ne veut rien dire… On aime juste le côté mystérieux, cette référence à la lune, à sa partie cachée.


Louis : Il y a un côté spatial que l’on retrouve dans notre musique.


Au printemps dernier est sorti votre tout premier EP éponyme de 4 titres. Comment vous le décririez à quelqu’un qui ne l’a pas encore écouté pour qu’il saute sur son portable et branche ses écouteurs ?


Pierre : Il est très brut. On l’a fait à peine 5 mois après notre formation, 4 mois après le premier concert. Il traduit notre volonté de laisser une trace en quelque sorte, et de faire découvrir notre son malgré ses multiples imperfections. En quelques mois, nous avons réussi à nous mettre d’accord, ce qui est chouette !


Quentin : Je pense que pour nous découvrir, le mieux est de nous voir en live. C’est là où on arrive à démontrer le mieux qui on est. L’EP nous a servi en tant que musiciens à nous fédérer. Les chansons ont été composées rapidement. La sonorité Last Quarter y apparaît déjà, mais elle est bien moins présente que dans ce que l’on fait aujourd’hui en live.


Pierre : Oui, les chansons de l’EP sont totalement différentes en live. D’un concert à l’autre, on ne joue jamais la même chose. On est "nous" vraiment en live !


Louis : C’est une bonne porte d’entrée pour nous découvrir.


Le groupe a donc un an. Votre rencontre, elle remonte à quand ?


Quentin : Je jouais avec Louis au lycée. Plus tard j’ai travaillé dans un magasin de guitares avec Pierre, mais on s’est perdu de vue. Et quand j’ai commencé avec un batteur, puis j’ai repris contact avec Pierre et Louis.


Pierre : Quentin est la pièce maîtresse si l’on peut dire, c’est lui qui connaissait tout le monde…


Louis : Centrale ! La pièce centrale !


Vous vous réclamez proches du "Space Heavy Blues". Mais c’est quoi, au juste ?


Pierre : Un mélange de riffs agressifs avec une musicalité ambiante. Je ne veux pas nous comparer aux Pink Floyd mais on a un morceau qui débute de manière spatiale, tandis que dans la seconde partie, il balance très fort.


Quentin : On part de cadences de blues, et puis on prend des libertés de composition…


Pierre : Quelqu’un qui a un métronome dans la tête, en écoutant notre EP, il pète un câble.

Sur la pochette de votre premier EP, on voit un homme qui s’éloigne de la terre, marchant sur la lune. D’où vient cette fascination pour l’espace ?


Louis : La drogue nous a quand même bien aidé.


Quentin : Chaque note est un vaisseau qui peut t’amener vers la lune…


Pierre : Plus sérieusement, ça s’est concrétisé à la composition de « Space Bee Keeper ». En réalité, le nom est une idée de notre dessinateur. Il a crée un personnage à l’image de tous les membres du groupe auquel il a donné ce nom, qui nous est apparu comme une révélation !


Quentin : Ce qui est génial avec l’espace, c’est qu’il est majoritairement inconnu ; on peut inventer à peu près tout ce qu’on veut : des pirates, des abeilles…


Mais en même temps, ce personnage a des allures de cowboy… Une passion pour le rock américain ?


Louis : Le chapeau est plus facile à dessiner que des cheveux…


Pierre : C’est une bonne retranscription de ce qu’on aime et ce qu’on est. Le chapeau ressemble à l’un des chapeaux de Quentin, qui les porte très bien.


Quentin : Et je porte des santiags sur scène ! Mais c’est vrai qu’on est très orienté rock sudiste également…


Moins rock britannique ?


Pierre : Ça dépend ! Personnellement je reste un grand fan de Led Zeppelin, qui conserve un son anglais malgré la réussite aux États-Unis… Mais oui, on retrouve plus de sonorités américaines dans notre musique. Même si on retrouve toujours quelques bribes… Par exemple, on a une reprise de « Sympathy For The Devil » des Stones, mais on s’est plutôt inspiré de la version de Motorhead.


Elle date de quand votre plongée dans le rock ?


Pierre : Personnellement, j’ai découvert le rock avec Guitar Hero 3. Je le conseille à toutes les personnes qui aiment Guitar Hero, car il a la meilleure playlist !


Et aujourd’hui, qu’est-ce que vous écoutez ? Quels sont les groupes ou artistes qui vous font vibrer sur la nouvelle scène rock, qu’elle soit française ou pas ?


Quentin : En ce moment sur la scène parisienne le stoner commence à prendre de la place. Ça mêle beaucoup de rocks différents. Il y a un groupe qui s’appelle The Devil and the Almighty Blues. Ils mélangent blues et sons très gras et saturés. En live c’est impressionnant !



Pierre : Je crois que je suis né trop tard. Je reste dans le vieux rock, des années 60 à la fin des années 90.


Louis : Et moi j’écoute tout, et pas beaucoup de rock finalement ! Ah si, en ce moment j’écoute Suicidal Tendencies. Mais j’essaie de garder une oreille ouverte. D’où mon nom, l’ouïe !


Pierre : C’est là que tu es fort car tu ne viens pas d’un monde rock, mais tu réponds toujours là où on ne s’y attend pas.



Fêlée, ce sera l’occasion de mettre en lumière une partie de ces groupes de rock émergents. Ce sera comment ?


Pierre : Ce sera nouveau pour nous, un vrai défi ! On a hâte pour le couscous.


2020 pour Last Quarter, ça ressemble à quoi ? Qu’est-ce qu’on vous souhaite ?

Pierre : En 2019 on a commencé à faire des concerts dont le Bus Palladium qui a été une claque. C’était notre première vraie scène ! On a également composé nos premiers morceaux…

Quentin : Artistiquement, on a trouvé une ligne directrice.


Pierre : En 2020, on a envie d’être ambitieux.


Un dernier mot ?


Quentin : Framboise.


Louis : Ancestral.

Pierre : Étoile.


Last Quarter jouera à l'Espace B le 31 janvier prochain pour la soirée Fêlée ! Retrouve plus d'informations sur la page Facebook de l'évènement.

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