A l'occasion de la sortie de son nouvel EP Winners, on a pu poser quelques questions à Jonny Vegas, un des rookies du cloud rap. Confinement oblige, cet entretien fut digital ; digital comme les 8 titres de ce joli projet. Il nous en dit plus sur cette nouvelle sortie, sa vison et sur la suite. Let's go !

Tout d’abord félicitations pour la sortie de Winners. Tu disais être au top de ta forme avant la sortie, comment te sens-tu depuis que le projet est disponible partout?
Encore mieux franchement, je suis toujours au top de ma forme. Ça se passe super bien, on a sorti des clips, il fait super beau, que demander de mieux?
Peux-tu nous en dire plus sur la construction de ce projet et ce qui t'a inspiré pour écrire?
Avec Théo on voulait sortir un truc différent du premier projet sachant que ce projet se base sur l'amitié, les liens que j'ai pu créer avec mes amis, nos galères. C'est le centre des mes attentions. J'avais une optique différente dans mon ancien projet, j'étais un peu plus jeune, j'étais donc dans une mood de crooner-flaneur. Maintenant je me suis affirmé.
Comment tu définirais ton label Clear Waters?
Ce fut une sacrée rencontre, le label m'a beaucoup aidé au niveau du développement, que ce soit pour mes 2 projets, mes clips, mes sons et même pour Hotel Radio Paris et les concerts. Ça fait partie de ce qui m'a fait grandir, et je pense que ça se sent dans le projet, on est parti sur quelque chose de différent car on a créé un lien qui va au-delà du label. C'est ce que j'aime chez ce label, c'est surtout une famille et c'est ce qu'on demande.
Bnvsky a produit toutes les tracks de ton EP. Pas mal de rappeurs se sentent à l’aise avec un seul beatmaker un peu comme Makala & Varnish la Piscine ou Josman & Eazy Dew. As-tu trouvé ton architecte personnel?
Avec Théo on a justement trouvé une connexion au niveau des prods et de la D.A. C'est marrant car on est à 2 antipodes, moi je suis un peu moins dans le rap ricain ou UK alors que lui y est un peu plus. On s'apporte mutuellement au niveau des inspirations, au niveau de tout ce qu'on aime. Au final, on arrive à créer une symbiose incroyable, tout ça grâce à la compréhension et l'écoute.
2021 arrive déjà, tu travailles déjà sur un nouveau projet ou tu finis 2020 en roue libre en célébrant Winners comme il se doit?
On commence à penser à d'autres trucs justement, d'autres projets, d'autres sons. Tous les jours on essaie de sortir un nouveau son, tous les jours on essaie d'aller encore plus haut, encore plus fort. Pas mal de choses vont arriver, pour le moment on est en roue libre et on va voir comment ça va se passer à l'avenir, mais ça va être pas mal..
Quel morceau du projet recommanderais-tu à quelqu’un qui ne t’a pas encore playlisté dans ses favoris?
Je pense à "Élévation mentale" (track #7) qui est mon son préféré du projet, un son qui me représente au quotidien. Il y aussi "Winners" (track #8), mais c'est vrai qu' "Élévation Mentale" est plus autobiographique.
Quelle phase de l’EP garderais-tu pour te définir en quelques mots?
C'est difficile, il y en a plein, si tu écoutes mes sons je pense que tu as des morales à tirer de toutes mes phases. Il y a une phase qui me fait bien kiffer : "J'ai commencé bas je trainais dans la rue maintenant ils veulent me sucer me voient sur la dune". Pour moi c'est une prédiction. Une fois une dame m'avait prédit les cartes du tarot, et elle m'avait justement prédit le soleil, le monde, le voyageur et la colline, et maintenant cette colline j'y serai avec ceux qui m'entourent.
N'hésitez pas à découvrir Winners de Jonny Vegas. C'est dispo ici, et partout !
Propos recueillis par Nicolas Gouley