La théorie de la tarte tatin. Voilà ce qui pourrait définir Foams. La théorie de la tarte tatin c'est l'erreur au cœur du processus créatif, comme celle légendaire des sœurs Tatins qui renversèrent leur tâte en fin de cuisson. Ce qui est arrivé à Foams, c'est plutôt un coup du hasard ou du destin, à vous de voir.
En 2018, leur studio est inondé ; le matos à l'eau donc fichu. Le groupe a su rebondir, en profitant de cet élément malencontreux pour affirmer ses choix et ainsi développer une musique qui lui soit identitaire. Entre basses entêtantes, harmonies de synthétiseurs et une voix puissante, Foams dessine à present les contours d'une électro pop aux allures rock. Illustration avec le nouveau morceau "Good Night".

Après avoir revisité les chansons de leur premier EP Waves, Foams nous propose une plongée dans leur nouvel univers avec une nouvelle compo à l'atmosphère plus angoissante. D'entrée, on rentre dans la chanson à tâtons, le rythme de l'intro attirant l'attention. Les premières paroles avec le phrasé qui s'étire de Fauve donne une aura mystique au morceau.
Quand les synthés saturés rentrent en jeu, comme un message d'erreur informatique, le morceau nous plonge totalement dans cet univers sombre, atemporel, perdu entre deux heures de la nuit, dévoré par nos démons intérieur. Les deux couplets sont construits symétriquement entre le jour et la nuit, sentiment apaisé et angoissant avant de déboucher sur une partie instrumentale, qui fait penser à "<3" de Gargantuä, où l'on retrouve cette expression de combat et de dualité.
Pari réussi pour Foams : ce morceau promet de faire danser les salles de concert où ils se produiront. Entre "Ten in My Head-Rework" dans un registre de discohouse groovy ou "The Wave" que le public réclame à pleins poumons à chaque concert, Foams peut faire la promesse de réchauffer les salles en 2020.
Chronique réalisée par Priscilia Adam