La semaine dernière sortait Sexy Planet, le premier album de la plus fantasque des artistes francophones. Un vendredi 13 pas comme les autres, les amoureux de R'n'B et de musique alternative attendaient ce projet depuis longtemps. Pas besoin de tergiverser, c'est certainement l'un des plus beaux albums de l'année.

BB déclare sa flamme à notre planète Terre et nous offre 14 morceaux pour 39 minutes de bonheur. On rit, on danse, on pleure, on rêve. Après plusieurs écoutes du projet, on ne skip toujours pas de titres, avons-nous là un classique ? Rares sont les projets qui s'écoutent entièrement et une chose est sûre, aucun titre n'est à mettre de côté sur Sexy Planet.
L'artiste s'entoure de la crème des producteurs pour un résultat éclectique et soigné. Para one, Varnish La Piscine, Ponko, Prinzly, Théo Lacroix, Jimmy Whoo, Matial Foe, Monomite, Papooz, Loubenski... Une dream team qui vient sublimer un projet R'n'B aux couleurs hybrides & expérimentales. À noter qu'il n'y a aucun featuring sur l'album, et cela dans une ère ou le duo/trio est souvent stratégique pour le rayonnement commercial d'un projet. Pour être honnête, quel pied ! Nul besoin d'inviter qui que ce soit pour gâcher la fête.
« Rien n'est plus sexy que cette planète et ce qu'elle nous offre »
À travers un post Instagram le jour de sortie, notre zinzin préférée se justifiait sur le choix du titre de son chef-d'oeuvre. Celles et ceux amoureux en cachette vont malheureusement être déçus. Bonnie a un faible pour la planète, et elle protège son crush dans le morceau éponyme de l'album, tube qui vous fera groover tout l'hiver (et même toute votre vie sur Terre). Via deux couplets dans la langue de Shakespeare, Anaïs s'agace : "She's fire, she's water, she everything you need" puis répond en français à un Makala trop naïf : "Je me prends pas pour de la merde, par respect pour l'univers". Très peu de texte sur cette track, mais un discours dénonçant le sort de notre belle planète. Ambiance paradoxale, ce titre nous donne envie de danser alors que c'est le chaos dehors. Il n'est peut-être pas trop tard pour aimer et respecter Dame Nature.

Dans Béguin, le deuxième morceau de la tracklist, Bonnie répète "tu sais l'effet que tu me fais" dans un refrain mielleux et captivant. On n'en sait pas plus sur ce mystérieux "tu". Ce que l'on sait, c'est que l'artiste nous fait de l'effet, ce titre nous fait de l'effet, l'album nous fait de l'effet. La première partie du morceau Deuil (#9) est une pure merveille et son évolution est tout aussi remarquable. Ce titre a beau être le plus long du projet, le premier réflexe a été de presser la touche repeat à la fin des 04 minutes 54. En guise de bouquet final, l'album se termine en apothéose avec cette sublime balade synthétique qu'est Quelle osmose ! (#14). Pas besoin de drums pour accompagner une Bonnie Banane d'une justesse incroyable, nous prouvant que sa voix est sûrement la plus douce, la plus féérique, la plus sexy de toutes les chanteuses de l'hexagone.
Sexy Planet est unique, comme sa protagoniste principale, et risque d'être intemporel tellement on le voit parfaitement vieillir. De plus, il peut plaire à plusieurs type de consommateur de musique. R'nB, Pop, Alternative, Funk, Garage, Rap, l'album est riche musicalement et émotionnellement. Un sans-faute, une pépite, un classique. En manque de superlatifs, on ne peut que vous inviter à aller découvrir le premier album de Bonnie Banane.
Sexy Planet [Pêché Mignon] disponible maintenant et partout.
Le banger de l'album :
Sexy planet (track n°6)
La surprise de l'album :
Bluff (track n°10)
Coups de ♡ :
La lune et le soleil (track n°3) / Mauvaise foi (track n°5) / Quelle osmose ! (track n°14)
Par Nicolas Gouley